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Hépatite A

Dernière mise à jour 2022-05-06

Informations clés

Pour mieux comprendre les termes de santé publique utilisés dans cette fiche maladie (qu’est-ce qu’une définition de cas, ou qu’est-ce qu’un agent infectieux, par exemple), veuillez consulter notre page sur les concepts en matière d’épidémiologie.

Importance

L’hépatite A sévit sous forme sporadique dans le monde. Dans les pays à faible revenu où les conditions sanitaires et les pratiques en matière d’hygiène sont insatisfaisantes, près de 90 % des enfants sont infectés par le virus de l’hépatite A avant l’âge de dix ans et ne présentent souvent pas de symptômes notables. Dans les pays à revenu intermédiaire à élevé où les conditions sanitaires et d’hygiène sont bonnes, les taux d’infection sont faibles. Lorsque le virus pénètre dans ces communautés, la présence de bonnes conditions sanitaires et d’hygiène permet d’arrêter la transmission interhumaine, et ainsi d’endiguer rapidement la flambée.

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Définition de cas

La définition des cas est un ensemble de critères uniformes utilisés pour définir une maladie qui exige une surveillance sanitaire. Elle permet aux responsables de la santé publique de classer les cas et de les comptabiliser de manière homogène.

Les paragraphes qui suivent sont des définitions de cas type qui permettent aux autorités sanitaires nationales d’interpréter les données dans un contexte international. Toutefois, pendant une épidémie, les définitions de cas peuvent être adaptées au contexte local et la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge devraient utiliser celles qui ont été convenues/établies par les autorités sanitaires du pays concerné.

Remarque : Dans le cadre d’une surveillance à base communautaire, les volontaires devraient utiliser les définitions de cas générales (simplifiées), appelées définitions communautaires de cas, pour reconnaître la plupart des cas ou autant de cas que possible, mettre en place une communication sur les risques adaptée, prendre des mesures appropriées et encourager les personnes touchées à se faire prendre en charge. Les autres acteurs, tels que les professionnels de santé ou les chercheurs qui étudient les causes d’une maladie, peuvent quant à eux utiliser des définitions de cas plus spécifiques pouvant exiger une confirmation par analyse en laboratoire.

Cas suspecté : apparition discrète d’une infection aiguë s’accompagnant des signes/symptômes d’une maladie virale aiguë (fièvre, sensation de malaise, fatigue) associée à :

  • des signes cliniques de lésions du foie — anorexie, nausée, jaunissement de la peau, urine foncée, sensibilité du quadrant supérieur droit ;
  • des tests en laboratoire pour les fonctions du foie indiquant une élévation des valeurs de tests de l’alanine-aminotransférase (ALAT), de l’aspartate aminotransférase (ASAT) et de la bilirubine (élévation de l’ALAT égale à plus de dix fois la limite supérieure de la valeur normale).

Cas confirmé : cas confirmé par des tests en laboratoire OU par un lien épidémiologique avec un cas confirmé.

La source d’information sur la définition de cas provient de l’OMS : https://www.who.int/docs/default-source/outbreak-toolkit/latest-update---11-october/hepatitis-a-outbreak-toolbox---250919.pdf?sfvrsn=2a4711ed_2

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Seuil d'alerte/épidémique

Un seuil d'alerte est le nombre prédéfini d'alertes qui suggèrent le début d'un éventuel foyer de maladie et justifient donc une notification immédiate. 
Le seuil épidémique est le nombre minimum de cas qui indique le début d’une flambée d’une maladie donnée. 

Ce sont souvent les professionnels de santé qui, remarquant un nombre inhabituel de patients atteints de syndrome ictérique aigu sur une courte période, soupçonnent une flambée d’hépatite. Ces patients présentent une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : symptômes cliniques similaires, résidence dans la même zone ou au même endroit, même source d’approvisionnement en eau.

Si des données de référence des années précédentes pour la même zone géographique sont disponibles, elles peuvent être utilisées pour vérifier si le nombre de cas de l’année en cours est anormalement élevé par rapport aux années précédentes pour la même période.

Pour le syndrome ictérique aigu en situation d’urgence, les seuils d’alerte de « cinq cas ou plus de syndrome ictérique aigu à un endroit sur une période d’une ou de quelques semaines » et de « cinq cas de syndrome ictérique aigu ou 1,5 fois le taux de référence » ont été proposés pour aider à la détection précoce des flambées potentielles d’hépatite.

Facteurs de risque
  • Des conditions sanitaires et des pratiques hygiéniques insuffisantes, comme l’absence de possibilité de lavage des mains ou de toilettes en état de fonctionnement
  • Les zones de conflit et d’urgence humanitaire, où l’assainissement et l’approvisionnement en eau potable posent des difficultés particulières, ainsi que les zones surpeuplées
  • L’utilisation ou l’injection de drogues
  • Activité sexuelle avec une personne infectée
  • La consommation d’eau contaminée par de la matière fécale humaine, par exemple l’eau provenant des égouts, de fosses septiques et de latrines, ainsi que le stockage et la manipulation non sûrs de l’eau domestique
  • Les aliments préparés ou entreposés dans des conditions non hygiéniques
  • Le poisson et les crustacés issus d’eau polluée avec des déchets fécaux et consommés crus ou pas assez cuits
  • Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (risque plus élevé de contracter la maladie)
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Taux d'attaque

Le taux d'attaque est le risque de contracter une maladie à une période donnée (par exemple, au cours d’une flambée épidémique).

Les taux d’attaque varieront d’une épidémie à l’autre. En cas d’épidémie, consultez les informations les plus récentes communiquées par les autorités sanitaires.

  • De 2,6 % à 27,6 % dans les crèches, de 2,9 % à 50 % dans les écoles primaires, et de 12 % à 25 % au sein des ménages.
Groupe exposés à un risque accru de développer une infection grave (groupes les plus vulnérables)
  • Personnes présentant une maladie chronique du foie
  • Personnes immunodéprimées, notamment les personnes en chimiothérapie, les receveurs de greffes ou les porteurs du VIH
  • Personnes atteintes de maladies chroniques telles que les affections rénales, le cancer, les troubles chroniques des poumons ou du foie et le diabète
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Agent infectieux

Les agents infectieux comprennent les bactéries, les virus, les champignons, les prions et les parasites. Une maladie causée par un agent infectieux ou ses toxines est une maladie infectieuse.

Virus de l’hépatite A (VHA)

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Réservoir/hôte

Un réservoir d’infection est un organisme vivant ou autre support dans lequel ou sur lequel un agent infectieux vit et/ou se multiplie. Les réservoirs peuvent être des êtres humains, des animaux et l’environnement.

Un hôte réceptif est une personne qui est susceptible d’être contaminée. Le degré de réceptivité dépend de l’âge, du sexe, de l’appartenance ethnique et de facteurs génétiques. Il dépend aussi d’autres facteurs qui influent sur l’aptitude de l’individu à résister à l’infection, ou qui limitent le risque que celui-ci ne développe une infection.

Une zoonose ou une maladie zoonotique est une maladie infectieuse qui est passée d'un animal non humain à l'homme.

Humains

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Propagation de la maladie (modes de transmission)

La catégorisation des modes de transmission varie selon le type de l’organisme. De plus, certains agents infectieux peuvent être transmis par plus d’un mode. Une liste de modes de transmission peut être trouvée dans les concepts clés et est destinée à servir de guide pour mieux comprendre les maladies présentées sur ce site web.

  • Transmission orale de matière fécale : contact entre deux personnes (mains non lavées, objets contaminés par des excréments humains) ; nourriture et eau contaminées par des déjections humaines, principalement les fruits, légumes, crustacés et glaçons, ainsi que l’eau ; partage d’ustensiles pour manger contaminés
  • Transmission sexuelle : peut provenir de toute activité sexuelle avec une personne infectée (notamment les relations anales et bucco-génitales)
  • Transmission par objets : exposition à des liquides biologiques infectieux suite à la contamination de drogue et au partage d’aiguilles entre personnes consommant de la drogue par injection
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Période d'incubation

On appelle période d’incubation l’intervalle entre l’infection et l’apparition des symptômes. Elle se compose d’un certain nombre de jours qui peut varier d’une maladie à l’autre.

14 à 50 jours

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Période de contagion

La période de contagion est la période pendant laquelle une personne contaminée peut transmettre l’infection à d’autres personnes réceptives.

À partir de deux semaines avant l’apparition des premiers symptômes jusqu’à deux semaines après l’apparition de la jaunisse.

Signes et symptômes cliniques
  • Certains sujets, en particulier des enfants, ne présentent absolument aucun signe de maladie. L’hépatite A est très contagieuse et les personnes infectées peuvent même propager le virus avant de ressentir les effets de la maladie.
  • Les symptômes peuvent être de la fatigue, de la fièvre, une perte d’appétit, des douleurs abdominales, des nausées, une éruption cutanée, des démangeaisons, une urine foncée et un jaunissement de la peau ou du blanc de l’œil (jaunisse).
  • L’hépatite A ne cause pas d’hépatite chronique et le risque d’insuffisance hépatique fulminante et de décès est faible.
Autres maladies présentant des signes et des symptômes cliniques similaires

Autres hépatites virales, fièvre jaune, leptospirose, dengue, paludisme.

Diagnostic
  • Les cas d’hépatite A ne peuvent pas être distingués d’autres types d’hépatite virale aiguë sur la base d’un examen clinique.
  • Un diagnostic spécifique est obtenu en détectant dans le sang des anticorps IgM dirigés spécifiquement contre le VHA, dans le cas d’infection aiguë, et d’anticorps IgG à vie après une infection ou l’administration d’un vaccin.
  • On peut aussi faire des tests additionnels de type RT-PCR, reposant sur une réaction de polymérisation en chaîne couplée à une transcription inverse pour déceler l’ARN du virus de l’hépatite A ; cela nécessite parfois des laboratoires spécialisés.
Vaccin ou traitement

Veuillez consulter les directives locales ou internationales pertinentes pour la prise en charge clinique. Toute prise en charge clinique comportant l’administration d’un traitement ou d’un vaccin doit être réalisée par des professionnels de santé.

  • Il n’existe pas de traitement spécifique contre l’hépatite A. Il faut parfois attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour que les symptômes disparaissent. Parfois, l’hospitalisation est nécessaire.
  • Le vaccin contre l’hépatite A est administré dans peu de pays ; une couverture plus importante pourrait permettre de contrôler les flambées. Aucun vaccin n’est homologué pour les enfants de moins d’un an. La planification des programmes de vaccination à grande échelle devra comprendre des évaluations économiques rigoureuses et l’examen de méthodes préventives alternatives ou supplémentaires, comme l’amélioration de l’assainissement et l’éducation sanitaire afin de faire progresser les pratiques en matière d’hygiène. La décision d’inclure ou non le vaccin parmi les vaccinations administrées de manière systématique aux enfants dépend du contexte local.
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Immunité

Il existe deux types d’immunité :
- L’immunité active qui s’instaure lorsque l’exposition à un agent amène le système immunitaire à produire des anticorps contre la maladie.
- L’immunité passive, elle, s’instaure lorsqu’un individu reçoit des anticorps contre une maladie au lieu de les produire grâce à son système immunitaire. 

  • À vie après une infection naturelle ;
  • La vaccination offre une protection à long terme.

Quelles sont les interventions les plus efficaces en matière de prévention et de contrôle ?

Vous trouverez ci-après une liste d’activités auxquelles les volontaires Croix-Rouge/Croissant-Rouge peuvent prendre part. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de toutes les activités de prévention et de lutte propres à cette maladie.

  • Communication sur les risques liés à la maladie ou à l’épidémie, non seulement pour informer sur les mesures de prévention et d’atténuation, mais aussi pour encourager une prise de décision éclairée, favoriser un changement de comportement positif et maintenir la confiance vis-à-vis des interventions de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Il s’agit entre autres de repérer les rumeurs et les fausses informations sur la maladie, qui sont fréquentes dans les situations d’urgence sanitaire, afin de communiquer de manière appropriée à leur sujet. Les volontaires devraient utiliser les techniques de communication les plus adaptées au contexte (qui vont des réseaux sociaux aux interactions en face à face).
  • Activités d’éducation et d’engagement communautaires pour encourager l’adoption de comportements sûrs concernant l’eau, l’assainissement et l’hygiène, notamment :
    • l’hygiène des mains — lavage des mains avec du savon à certains moments clés (avant l’allaitement, après le changement de couches, avant de cuisiner, avant de manger, après l’utilisation des toilettes). Au-delà des activités de communication et de mobilisation communautaire visant à promouvoir le lavage des mains avec du savon, cette activité consiste également, lorsque cela s’avère possible, à prévoir des points de lavage des mains dans les espaces publics (marchés, écoles, etc.) ;
    • l’eau potable — promouvoir les méthodes de désinfection de l’eau (chloration, filtration, désinfection solaire et bouillage) ; protéger les récipients d’eau contre la contamination et les garder propres ;
    • l’hygiène alimentaire —
      • consommer des aliments bien cuits et les manger chauds,
      • éviter le lait cru et les produits confectionnés à partir de lait cru,
      • encourager les personnes à ne boire que du lait pasteurisé ou bouilli,
      • laver soigneusement les fruits et les légumes et les peler de préférence,
      • garder en toutes circonstances les assiettes et les ustensiles hors du sol,
      • recouvrir les aliments et les garder à l’abri des mouches en tout temps ;
  • Élimination des excréments en toute sécurité (utilisation d’installations sanitaires améliorées) : les latrines/toilettes devraient être nettoyées régulièrement et un dispositif de lavage des mains (avec eau et savon) doit être installé à proximité des latrines ;
  • Promotion de pratiques sexuelles sûres, notamment l’utilisation de préservatifs ;
  • Mobilisation sociale pour la vaccination, notamment à travers de vastes activités d’information, d’éducation et de communication sur les avantages du vaccin contre l’hépatite, le calendrier national de vaccination systématique et/ou les dates et lieux des campagnes de vaccination de rappel (conjointement avec d’autres interventions).

Caractéristiques de l'épidémie, indicateurs et objectifs de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Le premier tableau ci-dessous indique les données qui devraient être recueillies auprès des autorités sanitaires et des acteurs non gouvernementaux concernés afin de comprendre l’évolution et les caractéristiques de l’épidémie dans le pays et la zone d’intervention. Le deuxième tableau présente une liste d’indicateurs proposés, qui peuvent être utilisés pour le suivi et l’évaluation des activités Croix-Rouge/Croissant-Rouge ; le libellé des indicateurs peut être adapté à des contextes spécifiques. Les valeurs cibles pour un indicateur spécifique pouvant varier considérablement en fonction du contexte, les responsables devraient les définir en se basant sur la population concernée, la zone d’intervention et les capacités du programme. À titre exceptionnel, certains indicateurs fournis dans ce site Web peuvent mentionner des valeurs cibles lorsque celles-ci constituent une norme convenue à l’échelle mondiale. Par exemple, 80 % des personnes ayant dormi sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) la nuit précédente – seuil normatif défini par l’Organisation mondiale de la Santé pour la couverture universelle en MII.

Caractéristiques et évolution de l’épidémie

Cas par semaine dans la population totale/chez les enfants de moins de cinq ans

Taux de létalité

Taux d’attaque

Couverture vaccinale pour l’hépatite A (dans un contexte de contrôle d’épidémie ; vaccination systématique exclue)

Indicateurs relatifs aux activités Croix-Rouge/Croissant-Rouge 

Nombre de volontaires formés sur un sujet spécifique (p.ex., lutte contre les épidémies à l’usage des volontaires, surveillance à base communautaire, formation Eau, assainissement et hygiène, formation Premiers secours et santé à base communautaire, etc.)

Numérateur : nombre de volontaires formés

Source d’information : fiches de participation aux formations

Cas suspectés, détectés par les volontaires, qui ont été encouragés à consulter un professionnel de santé et sont arrivés à un établissement de santé (Remarque : Cet indicateur nécessite la mise en œuvre d’un système de collaboration avec l’établissement de santé dans le cadre duquel le professionnel de santé demande spécifiquement au patient comment il a eu connaissance du service)

Numérateur : cas suspectés détectés par les volontaires au cours d’une période déterminée précédant cette enquête (p.ex. : deux semaines), pour lesquels des conseils ou un traitement ont été sollicités auprès d’un établissement de santé.

Dénominateur : nombre total de cas suspectés au cours de cette même période antérieure à l’enquête

Source d’information : enquête

Pourcentage de personnes capables de citer au moins un mode de transmission et au moins une mesure de prévention de la transmission de la maladie

Numérateur : nombre total de personnes qui ont cité au moins un mode de transmission et au moins une mesure de prévention de la transmission de la maladie durant l’enquête

Dénominateur : nombre total de personnes interrogées

Source d’information : enquête

Nombre de membres de la communauté qui ont reçu du matériel de prévention et de contrôle de l’épidémie (savon, pastilles de chloration, moustiquaires, matériel d’information, d’éducation et de communication)

Numérateur : nombre de membres de la communauté ayant reçu du matériel

Source d’information : listes de distribution

Pourcentage de ménages disposant de savon (ou de cendres) destiné au lavage des mains

Numérateur : nombre total de ménages disposant de savon ou de cendres au moment de l’enquête

Dénominateur : nombre total de ménages ayant participé à l’enquête

Source d’information : enquête

Voir également :

  • Pour les indicateurs relatifs à l’engagement communautaire et à la redevabilité dans le cadre des activités accompagnant les actions de lutte contre les épidémies menées par les volontaires, veuillez vous reporter à :

    Fédération internationale, CEA toolkit (Tool 7.1: Template CEA logframe, activities and indicators). Disponible à l’adresse : https://www.ifrc.org/document/cea-toolkit

Impact sur d'autres secteurs

Secteur 

Lien avec la maladie

Eau, assainissement et hygiène

La présence de bonnes pratiques en matière d’assainissement et d’hygiène permet de faire baisser la transmission oro-fécale.

Sécurité alimentaire

Il est possible de contracter l’hépatite A en buvant ou consommant une eau provenant d’une source contaminée par des excréments humains. La transmission par des aliments contaminés par des excréments humains, surtout les fruits, les légumes, les crustacés et la glace, et le partage d’ustensiles pour manger contaminés, peut également être évitée en pelant les fruits et les légumes et en nettoyant soigneusement les aliments au moyen d’ustensiles de cuisine propres.

Nutrition

La malnutrition accroît le risque de contracter une forme grave d’hépatite A. Garantir un équilibre nutritionnel adéquat constitue un élément important du traitement de l’hépatite A, notamment en remplaçant les fluides perdus du fait des vomissements et de la diarrhée.

Logement et établissements humains (y compris articles ménagers)  

La présence de latrines fonctionnelles munies d’un système de traitement des boues fécales adapté et la gestion correcte des déchets jouent un rôle important pour diminuer le risque de transmission. Les flambées d’hépatite A sont particulièrement préoccupantes lors des mouvements de population et dans les contextes de foules.

Soutien psychosocial et santé mentale

Comme c’est le cas pour une variété d’autres maladies, outre ses effets physiques, l’hépatite A peut avoir des répercussions négatives sur les aspects psychologiques, sociaux et émotionnels de la vie d’une personne. Les réactions psychologiques peuvent se manifester par la crainte de la stigmatisation sociale, l’anxiété et l’inquiétude quant à l’issue de la maladie et le retrait social, entre autres.

Éducation

Le fait que les écoles ne soient pas approvisionnées en eau courante propre ou ne disposent pas de toilettes de base peut accroître les risques de transmission lorsqu’une épidémie est en cours. Les enfants peuvent donc être exposés au risque de contracter la maladie s’ils vont à l’école, ou à celui d’être privé d’éducation s’ils restent chez eux. Les écoles et autres structures destinées aux enfants et aux jeunes peuvent constituer des espaces importants d’interaction, de mobilisation et de sensibilisation aux questions sanitaires. Avec un soutien, de la confiance et un renforcement adéquat de leurs capacités, les jeunes peuvent promouvoir efficacement l’adoption de mesures préventives lors d’une épidémie et sont les mieux placés pour mobiliser leurs pairs.

Moyens de subsistance

La maladie pouvant limiter la capacité de travail, elle engendre une réduction de la productivité. Cela peut donner lieu à une perte de revenus due à la réduction de l’activité professionnelle et à la réaffectation des ressources aux fins de l’obtention d’un traitement médical. Pour l’hépatite A, ce point peut être critique, car l’infection symptomatique est plus courante chez les adultes en âge de travailler.

Questions liées au genre

Dans de nombreuses sociétés, c’est aux femmes qu’incombe principalement la responsabilité de veiller à l’assainissement, à la santé et à l’approvisionnement en eau du ménage. Les femmes ne garantissent pas seulement la disponibilité d’eau pour la consommation, mais aussi pour la cuisine, le nettoyage, les soins aux animaux domestiques et l’hygiène personnelle, ainsi que les soins aux personnes malades. Il est donc crucial que les activités de lutte contre l’épidémie tiennent compte du rôle central qu’elles jouent dans la gestion de l’eau.

Ressources :