Groupe 2. Maladies évitables par la vaccination

Fiches maladies : 7. Infections respiratoires aiguës évitables par la vaccination : diphtérie, oreillons, rubéole, varicelle, coqueluche 8. Rougeole 9. Méningite à méningocoques 10. Poliomyélite 11. Fièvre jaune

Plusieurs maladies peuvent être prévenues et combattues par la vaccination. Elles sont différentes les unes des autres et chacune se propage à sa manière. Pour les volontaires, l’important est de savoir prévenir les épidémies de ces maladies et de contribuer au bon déroulement des campagnes de vaccination.

Les maladies évitables par la vaccination sont notamment la poliomyélite, la coqueluche, la diphtérie, la pneumonie, le tétanos, les hépatites A et B virales (infection du foie), la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle, la fièvre typhoïde, la fièvre jaune, la dengue, la méningite (HIb et méningite à méningocoques) et le choléra, entre autres maladies.

Comment ces maladies sont-elles transmises?

Les maladies de ce groupe se transmettent de diverses manières. La poliomyélite, le choléra, l’hépatite A et la fièvre typhoïde sont transmis par contact avec des mains ou des objets sales, ou par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés par des selles infectées, un peu comme les maladies diarrhéiques. La fièvre jaune et la dengue sont transmises par des vecteurs (moustiques). L’hépatite B est transmise par relation sexuelle ou par contact avec le sang, notamment de la mère à l’enfant. D’autres maladies se transmettent par les fines gouttelettes émises par la toux et les éternuements.

Quels symptômes provoquent-elles?

Les symptômes peuvent aussi être différents car ils sont propres à chaque maladie. Dans tous les cas, néanmoins, il est crucial de les prévenir en faisant en sorte que les enfants soient vaccinés par des professionnels de la santé. Toutes ces maladies peuvent entraîner la mort chez les jeunes enfants et chez les adultes.

Comment prévenir les épidémies de ces maladies?

Certaines mesures simples permettent de prévenir les épidémies de ces infections : 

• Des vaccins spécifiques permettent d’éviter que de nombreuses personnes soient infectées par les maladies de ce groupe. 
• Si un nombre suffisant de personnes de la communauté est vacciné contre ces maladies, celles-ci ne provoqueront pas d’épidémies. 
• Les épidémies de fièvre jaune et de dengue peuvent aussi être évitées par la lutte contre les moustiques et la protection contre leurs piqûres. 
• L’amélioration des conditions de vie, de l’hygiène et de l’assainissement ainsi que les initiatives visant à réduire la surpopulation contribueront à la prévention de la poliomyélite, de la typhoïde, de l’hépatite A, de la rougeole et de la méningite. Cela est particulièrement important dans les camps de réfugiés.

Les vaccins

Les vaccins contre les infections de cette catégorie sont généralement très efficaces. Certains (en particulier ceux contre la poliomyélite, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la diphtérie, le tétanos et la coqueluche) devraient être administrés à tous les enfants dans le cadre du programme de vaccination de routine. En tant que volontaires, vous devriez conseiller aux habitants de votre communauté de ne pas manquer d’amener leurs enfants dans un centre de santé pour effectuer les vaccins nécessaires.

Quelques brèves informations sur les vaccins contre les diverses maladies de ce groupe : 

• Rougeole, oreillons et rubéole (ROR). Ce vaccin est donné en deux doses. Dans les pays où la rougeole fait de nombreux morts, la première dose est injectée à l’âge de 9 mois et la seconde entre 15 et 18 mois. Dans les pays où le taux de mortalité lié à cette maladie est plus faible, la première injection a lieu à 12 mois et la seconde généralement au moment de l’entrée à l’école. 
• Poliomyélite. Le vaccin est administré par voie orale (gouttes) ou par injection. Il doit être donné aux nourrissons trois à quatre fois pendant la première année de vie, une ou deux doses de rappel étant nécessaires pendant l’enfance. 
• Diphtérie, tétanos et coqueluche. Les vaccins sont généralement regroupés en un vaccin appelé DTP et parfois combinés à un vaccin contre l’hépatite B et le HIb (il s’agit alors du vaccin pentavalent). Il est recommandé de donner trois doses aux enfants avant leur premier anniversaire. 
• Méningite à méningocoques. Ce vaccin devrait être administré aux personnes de 1 à 29 ans vivant dans les 26 pays d’Afrique où cette forme de méningite est répandue. Dans les autres pays, les programmes de vaccination varient. 
• Hépatite. Ce vaccin peut être administré dans le cadre des programmes de vaccination de routine des enfants, ainsi qu’aux voyageurs en même temps que d’autres vaccins. 
• Fièvre typhoïde. La vaccination est recommandée pour lutter contre la typhoïde endémique, pour combattre les épidémies et dans le contexte d’autres efforts destinés à contrôler la maladie.

Que faire face à ces maladies?

Lorsque des personnes contractent l’une des maladies de ce groupe, les volontaires ne peuvent pas faire grand-chose pour les guérir. Ces maladies sont dangereuses et doivent être traitées rapidement. La meilleure façon d’aider, c’est de reconnaître la maladie chez l’enfant (comme vous apprendrez à le faire avec l’aide de la Boîte à outils), puis de l’orienter vers l’hôpital ou le centre de santé le plus proche.

Comment détecter une épidémie? 

1. Poliomyélite – on suspecte une épidémie lorsque des enfants souffrent de paralysie. 
2. Rougeole – on suspecte une épidémie lorsque beaucoup d’enfants ont de la fièvre, des taches rouges sur la peau, le nez qui coule et parfois une infection de l’œil. 
3. Méningite – on suspecte une épidémie quand beaucoup de personnes ont de la fièvre, de violents maux de tête et une raideur dans la nuque.

Que faire en cas d’épidémie?

Si une épidémie de maladie évitable par la vaccination se déclare dans votre communauté, certaines mesures doivent être prises :

•  établir une relation de confiance avec la population; 
• associer les membres de la communauté aux efforts de lutte contre l’épidémie; 
• se familiariser avec la culture de la communauté;
• favoriser une vaccination en masse pour maîtriser l’épidémie; 
• améliorer la qualité de l’eau, le réseau d’assainissement et l’hygiène si nécessaire, afin de réduire la propagation de la poliomyélite, de la typhoïde et des hépatites (entre autres maladies); 
• améliorer les conditions de vie et réduire la densité de population pour éviter la propagation de la rougeole et de la méningite; 
• détecter les nouveaux cas dans la communauté et les orienter vers les services de santé pour qu’ils soient traités.

Que peuvent faire les volontaires?

Généralement, les volontaires n’administrent pas de vaccin, ni dans le cadre des programmes de vaccination de routine ni lors des campagnes de vaccination. Vous pouvez cependant aider de multiples façons les autorités sanitaires qui procèdent aux vaccinations : 

• Suivi. Il est important de veiller à ce que personne ne soit oublié lors des campagnes de vaccination. Assurez-vous surtout que les personnes particulièrement vulnérables ou stigmatisées en bénéficient. 
• Surveillance communautaire. Aidez les membres de la communauté à détecter les cas d’infection et enseignez-leur à les prendre en charge. 
• Mobilisation sociale et engagement communautaire. échangez avec les membres de la communauté pour comprendre leurs positions et préoccupations en matière de vaccination. Déterminez s’ils font confiance aux autorités sanitaires et aux informations qu’elles fournissent. Soyez à l’écoute des rumeurs et fausses informations relatives à la vaccination. La mobilisation sociale est l’une des choses les plus utiles que puissent faire les volontaires. étant donné qu’ils sont issus de la communauté, ils peuvent répondre aux préoccupations, encourager les familles à faire vacciner leurs enfants et suivre ceux qui n’ont pas reçu de vaccins. 
• Soutien psychosocial. Soutenir les malades et leur famille. 
• Dépister la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans. Les campagnes de vaccination sont une bonne occasion de repérer une malnutrition sévère ou aiguë chez les enfants de moins de cinq ans, qui peuvent courir de grands risques de tomber très malades.

Participez

Dans votre groupe, discutez d’une éventuelle épidémie de maladie évitable par la vaccination dans votre communauté. Consultez les fiches maladies relatives à ce groupe de maladies et choisissez les actions et messages à la communauté adaptés pour chaque maladie. Échangez avec votre facilitateur au sujet des similitudes et différences entre les fiches correspondant à chaque maladie de cette catégorie.

Il est important de prendre conscience que la vaccination de routine et les campagnes de vaccination de masse sont les moyens les plus efficaces pour en finir avec les épidémies des maladies de cette catégorie. Expliquez comment vous soutiendriez une campagne de vaccination de masse dans votre communauté. Quelles difficultés se poseraient si vous décidiez de vacciner toutes les personnes vulnérables dans votre communauté?